Un premier budget de crise et des impôts en hausse
Mais cela est évident que les impôts locaux ,la taxe d' habitation vont
augmenter et cela certainement plus fortement que prévu ,et les maires
qui diront que les impôts locaux n'augmenteront pas ,mentiront à leurs
administrés et il ne faudra pas non plus que l'on nous dise que c'est à
cause de la crise que la taxe d'habitation s'envole car ce sera aussi
un mensonge
car ,il va bien falloir remplacer la taxe
professionnelle que Sarkosy a supprimé sans avoir prévu de
remplacements et nous attendons toujours les mesures ,les propositions
de Fillon pour la suppléer.
La fin de la taxe professionnelle est un manque à gagner pour toutes les communes ,il aurait mieux valu l'adapter plus tôt que de la supprimer tout d'un coup ;il était inadmissible que les TPE (toute petite entreprise ) payent ,en proportion,autant sinon plus que les plus grandes entreprises ;
et la suppression de la taxe professionnelle n'a pas ,n'empêchera pas les licenciements et donc ne sera pas sujette à la création d'emplois ni à la baisse des prix.
Mais ,ce ne seront pas les nantis qui en subiront le plus de la suppression de la taxe professionnelle ,mais les autres catégories de Français ,dont les plus démunis
le Président du M.D.C.
Élus il y a un an, les maires doivent résoudre la quadrature du cercle : continuer à investir sans pouvoir s'appuyer sur des ressources durables.
Pour un premier budget, les nouvelles équipes municipales élues il y a
un an sont servies. Un budget de crise ou « dans la crise ». Maires,
conseillers généraux et régionaux sont invités à relancer
l'investissement au-delà de leurs prévisions. Et la crise engendre des
besoins de solidarité qu'il faut satisfaire pour maintenir le tissu
social.
Chacun
l'a compris : la facture des impôts locaux va s'envoler. Réévaluées de
2,5 %, les bases seront multipliées par des taux presque partout en
augmentation. Surveillez bien, en septembre, l'arrivée des feuilles :
toutes les lignes cumuleront des augmentations, celle de la commune, de
la communauté de communes ou d'agglo, celle du département et celle de
la Région.
La comparaison des taux vaut ce qu'elle vaut : il y a
des collectivités qui font plus ou moins appel à l'emprunt, d'autres
que la richesse des administrés dispensent de faire trop appel à
l'impôt. La nouvelle municipalité de Laval mise sur le désendettement
et donc imposera davantage. Les départements d'Ille-et-Vilained'Ille-et-Vilaine, des
Côtes-d'ArmorCôtes-d'Armor et de Maine-et-LoireMaine-et-Loire votent des taux en augmentation de
8,5 à 12,9 %. Une augmentation de 3 % est la plus commune.
Faute de trancher, on empile
Deux
incertitudes planent sur les finances locales. L'une, déjà bien réelle,
est la baisse des recettes des droits de mutation, cet impôt sur les
ventes de maisons ou d'appartements payés devant notaire, que se
partagent communes et départements. Pour le conseil général de Vendée,
elle a baissé de 45 %. Pour celui des Côtes-d'ArmorCôtes-d'Armor, le manque à gagner
représenterait 12 millions d'euros. L'autre incertitude sera pour l'an
prochain : la disparition d'au moins 8 milliards de taxe
professionnelle que le gouvernement promet de compenser, mais comment ?
Les
budgets 2009 naviguent entre les écueils. Peut-on faire mieux ? Le
débat a été relancé par le comité Balladur. Au trop d'État répond le
trop de décentralisation. Mais l'on mélange souvent plusieurs débats.
Celui sur le rôle de la dépense publique (73 % des investissements
publics assurés par les collectivités locales). Celui sur l'autonomie
des collectivités et leur pouvoir de voter l'impôt de leurs
administrés. Celui sur la modernisation de la fiscalité. Celui ¯
occulté par les plans de relance ¯ du respect de la butée des déficits
publics. Celui des tarifs des services locaux. Enfin, celui des
compétences spécifiques de chaque collectivité, y compris l'État :
l'une prescrit une partie des dépenses de l'autre en cofinancements
boule de neige, sans parler de la suradministration.
Ce dernier
point mérite à lui seul des solutions rapides. Mais aucun élu n'est
prêt à se défaire de la moindre de ses prérogatives. Faute de trancher,
on empile les structures. Jusqu'à quand la base de la pyramide,
morcelée en 36 000 communes, y résistera-t-elle ?
Didier EUGÈNE.
Ouest - France